A la fois globe-trotter et innovateur, Ydan Sarciat, à la double personnalité, donne à ses peintures un mouvement dans le temps.
Il expose à la Grange de Christus, jusqu'au 15 septembre
Le peintre Ydan Sarciat avec, à sa droite, Valérie Mussado, vice-présidente de l'association culturelle les Quatre-Chemins, le président Guy Vergez à sa gauche, à côté le maire de Saint-Paul, Jean-Pierre Pénicaut et Marion Pujo, adjointe chargée des affaires culturelles
Le jour du vernissage, pas moins de 150 personnes, connaissances et amis ont suivi l'échelonnement de cailloux de couleur qui indiquait la chronologie de l'exposition de l'artiste peintre Ydan Sarciat, à la Grange de Christus.
Est-ce pour Sarciat, est-ce pour Ydan ou pour Sarciat Ydan, que ces nombreux visiteurs ont parcouru les dédales de la Grange ? Ils sont venus pour découvrir les deux tendances parallèles qui secouent la création de ce jeune peintre souriant et serein: la peinture traditionnelle et l'irrésistible élan vers une peinture en mouvement.
Soixante-treize tableaux aux peintures éclatantes, chaudes et vives des Antilles, à la maîtrise manuelle certaine et un sens parfait de la couleur, sont accrochées aux cimaises de la Grange de Christus, allant du sport, la course des Yoles, la Formule 1, les cesta punta de Saint-Jean-de-Luz, le tennis... aux combats de coqs à la tauromachie, en passant par les paysages des iles, ses marchandes et ses pê-cheurs, la chaleur du désert. Et de magnifiques portraits comme celui de l'enfant Pierrot qui a valu au peintre Ydan le Grand Prix de la ville du Bourget en 1989.
« Soucieux de recherche permanente » comme l'a dit si bien le président de l'association culturelle les Quatre Chemins, Guy Vergez, dans son discours de bienvenue, Ydan avec l'aérographe muni d'un pochoir, tout en décomposant la surface de travail et en superposant les motifs, dans un enchevêtrement de tons et de volumes, a découvert l'aéromosaïque, qu'il est le seul à pratiquer. Ydan est arrivé aujourd'hui à maîtriser son art avec l'ordinateur qui lui permet d'étudier le tableau qui lui sert de modèle, pour ensuite réaliser sa toile comme pour l'huile représentant de magnifiques tournesols. Il ne s'arrête jamais d'innover et, pour lui, le numérique n'est pas la finalité. « Je ne conçois pas la vie sans la création. Je hais la mono-tonie. » Le peintre est à l'affût de tout ce qui bouge. Il guette sans cesse ses « proies » pour les immortaliser en toute objectivité, comme la fureur du taureau face à la maitrise de l'homme qui le combat.
Débordant d'enthousiasme et d'idées, Ydan croque à sa manière des œuvres qui gardent leur mys-tère. Et, pour terminer la balade, des Antilles au sud-ouest de la France, deux savoureux buffets attendaient les visiteurs, rappelant les origines du peintre, le premier landais, confectionné par les établissements Marthe de Narrosse et le second antillais, par la famille Sarciat elle-même.
Exposition « Itinéraire du Pitt à l'arène », de l'artiste peintre Ydan Sarciat, à la Grange de Christus, jusqu'au 15 septembre, de 14 h 30 a 18 h 30.
JACQUELINE LATRY