Cette œuvre sera une représentation des coqs, symbole puissant de l'amitié, ainsi que de l'histoire riche et attachante de cette amicale et de ses joueurs de rugby au Maroc.
L'Amicale des Anciens du Rugby du Maroc est née de la passion et de l'engagement d'anciens joueurs qui ont marqué l'histoire du rugby au Maroc. Ces hommes, liés par des souvenirs indélébiles d'une époque passée, ont su préserver un lien fort et solidaire au fil des années.
L'histoire de cette amicale est celle de ces joueurs de rugby qui ont vécu une époque mémorable, où les valeurs du sport étaient élevées en étendard. Ils ont parcouru les terrains, affrontant adversaires et challenges, et ont construit des amitiés indéfectibles.
L'œuvre que Ydan réalisera sera une ode à ces coqs, symboles de fierté, de bravoure et d'esprit de combat. Chaque coup de pinceau et chaque trait de crayon retraceront ces moments inoubliables et ancreront dans le temps cette belle époque du rugby marocain.
À travers son art, Ydan mettra en lumière ces histoires de victoires, de défaites, de camaraderie et d'amour pour le rugby. Chaque détail de l'œuvre sera méticuleusement choisi pour raconter ces souvenirs, et rappeler aux générations futures l'importance de l'engagement, de la solidarité et de l'esprit d'équipe.
René Muel, homme de conviction et fervent défenseur de l'amitié et des valeurs du rugby, sait que cette œuvre sera bien plus qu'une simple représentation graphique. Elle sera le symbole vivant de l'esprit de l'Amicale des Anciens du Rugby du Maroc, une source d'inspiration et de transmission.
Cette réalisation artistique témoignera du lien indéfectible qui unit les anciens joueurs de rugby du Maroc, et sera un rappel éternel de leur passion commune. Grâce à l'œuvre de Ydan, cet héritage précieux pourra être perpétué et transmis aux générations futures, afin qu'elles puissent aussi comprendre l'importance du respect, de l'effort et de l'amitié dans la pratique du rugby.
René Muel, engagé dans la préservation de cette mémoire collective, place toutes ses attentes et sa confiance dans les mains créatives de Ydan pour donner vie à cette œuvre emblématique. Ensemble, ils perpétueront l'héritage des anciens du rugby du Maroc et contribueront à préserver ce lien fort, le souvenir d'une belle époque.
Au sanctuaire de Rocamadour, un pèlerinage en cache un autre. Le 21 septembre dernier, un rassemblement insolite d’anciens joueurs de rugby français, ayant pratiqué au Maroc et réunis dans l’Amicale des Anciens du Rugby du Maroc (AARM), est venu offrir son trophée à ND de l’Ovalie, qui se situe dans la chapelle St Louis du sanctuaire.
Ces trophées sont constitués de deux magnifiques coqs en bronze qui avaient été offert par la FFR aux joueurs de l’Amicale, champions du Maroc de 1923 à 1960. Ils reviennent donc en France et à… Rocamadour – ça n’intéressait pas le Fédération à Marcoussis !-, et ce qui est sans doute beaucoup mieux. Ces trophées portent avec eux une symbolique, puisque sous l’égide de la FFR et grâce à des militaires français du Sud-Ouest en poste au Maroc, le rugby a vu le jour au Maghreb en 1926 sous le sigle du Comité du Maroc. On pouvait compter une quarantaine de clubs lors de l’indépendance en 1956.
Puis, ce Comité se transformera en Fédération Royale Marocaine de Rugby. Parmi les 250 adhérents de l’AARM installés au Maroc pour une période temporaire ou à long terme, 26 joueurs sont devenus internationaux français, dont Christian Carrère, capitaine du 1er Grand Chelem en 1968.
Aujourd’hui, l’AARM met fin à son existence car les circonstances ont changé. Cependant, les 42 anciens joueurs présents à Rocamadour venant de tout l’hexagone, ont tenu à souligner et perdurer, par leur présence, leur histoire et celle des origines du rugby maghrébin, en confiant leurs trophées au sanctuaire. Les deux coqs chargés d’histoire sont maintenant offerts à la vue des nombreux visiteurs dans la chapelle ND de l’Ovalie. Cet événement a pu se réaliser suite aux belles rencontres avec les responsables de la chapelle d’Ovalie. Pouvait-il y avoir meilleur choix quand on pense aux milliers de visiteurs de la chapelle chaque année ? Les invitations de ND de Rocamadour sont souvent étonnantes et inattendues. La tradition n’a pas dérogé avec l’AARM.
Étaient présents lors de cette cérémonie, Philippe Le Houx représentant M. Jallet, maire de Rocamadour, le Père Jean Baptiste Digeon, chapelain du sanctuaire, Philippe Cubaynes et Philippe Arteil, Président et Vice-Président de la Chapelle de l’Ovalie, René Resseguier et Jean-Claude Perboire, Président et secrétaire de l’AARM, accompagnés d’une quarantaine de membres.
C’est en 1967 qu’à l’initiative de l’abbé Devert, la chapelle de ND du Rugby à Larrivière-St Savin près d’Aire-sur-Adour dans les Landes, est inaugurée suite à la restauration de l’ancienne chapelle St Savin. Depuis, ce haut lieu de la mémoire rugbystique, s’est agrandi avec un musée rempli de centaines de maillots provenant d’une multitude de joueurs, dont des grands noms de ce sport, ainsi que de nombreux clubs du monde entier. Cette chapelle est visitée par plus de dix mille personnes chaque année. Il y a quelques années à l’initiative d’anciens joueurs du Lot et de la bienveillance du recteur, la chapelle St Louis du sanctuaire de Rocamadour devient ND de l’Ovalie dédiée à la communauté du rugby. Quoi de plus normal que ces communautés aient institutionnalisé leurs relations. Chaque lundi de Pentecôte, les Amis de la chapelle de l’Ovalie de Rocamadour se rendent à la chapelle de ND du Rugby pour la journée annuelle. Cette année, le P. Cambon y a concélébré la messe. Chaque année, le mouvement inverse se produit et les Landais rejoignent Rocamadour pour une messe à la basilique et un pique-nique convivial où les spécialités des deux terroirs se croisent. Dimanche dernier, 1er octobre, après avoir assisté à la messe du P. Jean Baptiste Digeon, chapelain du sanctuaire, les deux communautés se sont retrouvées en la chapelle de l’Ovalie pour prier pour les défunts du rugby de l’année, dont la liste a été lue par Philippe Cubaynes. Après la bénédiction des maillots nouvellement installés, Gaston Dubois lu une magnifique prière dédiée notamment à toutes les femmes et les hommes bénévoles du rugby qui œuvrent dans l’ombre.
FRANCIS KOVACS
Le 21 septembre dernier a eu lieu une cérémonie d'amitié et de convivialité à la chapelle Saint-Louis de l'Ovalie à Rocamadour. L'Amicale des Anciens du Rugby du Maroc est venue remettre à Philippe Cubaynes, Président de l'association qui gère ce sanctuaire dédié aux blessés du rugby, des coqs offerts par la Fédération Française de Rugby pour célébrer les champions du Maroc.
En effet, cette amicale, créée en 1975, va disparaître au début de l'année 2018, et son conseil d'administration a décidé avant la liquidation :
Intervention de Monsieur Claude Perboire le jeudi 21 septembre 2017 à Rocamadour
Merci à nos invités, Monsieur l'abbé Jean Baptiste, à Monsieur le Président du Comité départemental de Rugby du Lot, Jean Claude Tardieu, et Messieurs les journalistes de La Vie Quercinoise et de la Dépêche du Midi et aux amis de l'Amicale.
Fait indéniable, l'Histoire du rugby du Maroc de 1920 à 1960 serait tombée dans l’oubli sans la création en 1975 de l'Amicale des Anciens du Rugby du Maroc.
Notre association aura eu la chance de vivre une expérience humaine que nous pensons unique avec pour fil d'Ariane le ballon de rugby, le Maroc après un passage court ou long, l'amitié et la convivialité.
Le rugby que nous avons pratiqué sous la responsabilité de la FFR, il nous a paru que la période du protectorat français ne devait pas passer aux oubliettes de l'histoire du sport et en particulier la nôtre : est-ce que le rugby serait pratiqué au Maghreb aujourd'hui si des militaires originaires du sud-ouest n'y avaient pas effectué leur service militaire avant ou après la guerre ? Nous répondons surement NON.
Nous avons eu un échange par écrit et rencontré à deux reprises des représentants de la FFR pour savoir si nous pouvions avoir une place dans une vitrine du musée de la Fédération à Marcoussis. Nous souhaitions remettre les deux coqs offerts par la Fédération Française aux champions du Maroc, lorsque notre amicale disparaîtra. Le retour aux source en quelque sorte....
Nous avons vite compris que cette belle épopée n’avait pas trop d’intérêt pour eux, que le passé n'intéressait pas les responsables du rugby show-business actuel. Tant pis...
Mais ce qui était sûr, les coqs et nos souvenirs avaient très peu de chance de finir sur l'étagère d'un arrière-petit-fils de joueur ayant pratiqué au Maroc ou bien alors dans une brocante... nous avons vu pire.
Et puis il y a eu nos belles rencontres avec Philippe Cubaynes et Philippe Arteils de Rocamadour : nous avions enfin frappé à la bonne porte. La mémoire de nos anciens, de nos parents qui ont rejoint le paradis des rugbymen sera préservée à la chapelle Saint Louis de I'Ovalie à Rocamedour et à la chapelle Notre Dame du Rugby à Larrivière Saint-Savin où nous avons offert le dernier lundi de Pentecôte quelques souvenirs.
Claude Perboire