L'affiche 1993, le dessin est signé Ydan (Didier Sarciat)
Ce soir on joue au jai-alai. Après la finale de juillet vendredi dernier, on attaque la session d'août des Internationaux Professionnels de cesta punta de Saint-Jean-de-Luz. Et, comme on en a pris l'habitude on continue de feuilleter l'album souvenir du vingtième anniversaire de la manifestation. On est en 1993 et un joueur, un Luzien, va marquer de son empreinte cette édition des Internationaux : Daniel Michelena. Il vient de rentrer des Etats-Unis et où il a très mal vécu l'interminable conflit entre les joueurs et les frontons américains. « Il ne parle pas beaucoup et sa vraie façon de s'exprimer c'est la pelote >> raconte Michel Billac.
Supermotivé, rageur, associé à Ahadoberry, il va notamment infliger un 35 à 9, un des plus gros écarts des Internationaux, à une paire pourtant aguerrie composée de Camy et Etcheberry lors des dernières parties. Et il marquera définitivement son grand retour en remportant ces Internationaux 1993. Du côté de l'organisation, on continue à innover. Pour que la manifestation reste bien vivante. pas question de s'endormir sur une formule. Ainsi cette année là, on passe à 21 soirées. Déjà on sent poindre le principe de la double session estivale qui prévaut aujourd'hui. En 1993 la sai- son s'ouvre par cinq soirées d'Internationaux Espoirs entre le 22 juin et le 6 juillet, les pros atta- quant le 9 juillet jusqu'au 31 août. Et la rencontre fortuite d'Albertville en 1992 entre les organisateurs et le peintre Didier Sarciat trouve une concrétisation: ce dernier signe sa première affiche des Internationaux.