La Halle aux grains abrite la nouvelle exposition picturale d'Ydan Sarciat jusqu'au 19 juin.
L'artiste, qui passe une partie de sa vie dans les Landes, participait le 27 mai au vernissage de l'exposition qui lui est actuellement consacrée à la Halle aux grains. Une belle assemblée était réunie sous le soleil de ses œuvres colorées et un hommage a été rendu par Michèle Labeyrie, maire de la ville et conseillère générale du canton.
Le Maroc et les Antilles, terres de sa jeunesse, mais aussi les Landes, terres de ses origines, lui ont inspiré les couleurs chaleureuses de sa palette et de nombreux paysages. Fasciné par le mouvement, il évoque la virilité des hommes, qu'il se plaît à représenter dans l'effort ou dans l'exploit, notamment sportif. Attendri par la douceur et la puissance de la féminité, il révèle les femmes à travers leur maternité et leur beauté.
Les corps représentés par Ydan Sarciat sont vivants et d'une extrême précision. Une précision transcendée par le stylo graphique, qui complète habilement ses pinceaux, couteaux et autres fusains. Le style et la nature du travail de l'artiste frisent la photographie, avec ce supplément d'âme qu'est la créativité. Les œuvres d'Ydan sont visibles à la Halle aux grains jusqu'au 19 juin. À noter que l' entrée est libre.
Ouverture : du lundi au vendredi de 8 h 45 à 12 h ; de 13 h 30 à 17 h 30, jusqu'à 18 h les lundis et jeudis.
Saint-Vincent-de-Tyrosse · Landes
Lorsqu'un club, comme un chêne, puise dans ses racines centenaires, ça se respecte et ça se fête.
Je ne saurai jamais pourquoi, alors que je sortais de l'école de rugby de Dax, je fus attiré par le rugby tyrossais. Peut-être parce que, enfant, les uns ne faisaient que m'entrouvrir leur porte alors que les autres me l'ouvraient largement.
Bien sûr, ce ne sont que les réflexions d'un gavroche ou plutôt d'un "cosho" sur lequel personne n'aurait osé jouer un peso.Perché sur le vieux vélo de mon père, je pédalais allègrement pour parcourir les quelques kilomètres séparant Dax de Tyrosse. Il me tardait de retrouver mes idoles. Le risque d'accident était moindre car, de mon quartier du Bas-Sablar à Dax jusqu'à Saint Vincent de Tyrosse, ce n'était pas les véhicules qui encombraient la chaussée.C'était l'époque du terrible "Moutiatiou" Dutrey, de l'instit Jeannot Grocq", des Pépé Daulouède, "Barca" Loustalot, Georges Dubert, Henri Dutruilh, Félix Darnaud, Jacques Lux (le père de Jean Pierre), du "jeunot" Pépé Dizabo, duquel j'allais beaucoup apprendre ; et de celui à qui je rêvais sur le chemin du retour, tout en forçant sur les pédales, car la nuit risquait de me surprendre.
André Alvarez. Son élégance, son discours, son exemplarité sur le terrain et dans la vie m'inspiraient. L'homme, chez lui, avait dépassé le champion. La qualité du terroir écossais n'est pas une utopie. Nous sommes là, dans le concret.
Entre Pierre Dauloudde, le premier international du club et le dernier en date, François Gelez, c'est toute une pléiade de joueurs qui illustraient le rugby français : Louis Junquas, André Alvarez, Pépé Dizabo, Jos Rupert, Guy et Lilian Cambérabéro, Jean Pierre Lux, André Dubrertrand, Bertrand Vinsonneau, Guy Accoceberry, Christophe Milhères, sans oublier Michel Duffranc, le président actuel.
lUS tyrossaise a écrit en un siècle des pages glorieuses. Tous les grands clubs français ont un jour trébuché à Tyrosse. Quand il le fallait, le petit devenait grand. l'US tyrossaise a écrit en un siècle des pages glorieuses. Tous les grands clubs français
ont un jour trébuché à Tyrosse.
Quand il le fallait, le petit devenait grand.
A son origine.
voila cenT ans, le club s'appuyait déja sur les associations scolaires
Ce que les Britanniques ont créé dans les universités, les Tyrossais l'ont prôné dès le primaire. A chacun ses moyens. C'était le rugby du temps libre qui nous faisait croire aux vertus de ce sport; être disponible dans le jeu et rester disponible dans la vie. N'était-ce pas là notre véritable fortune ?
Le rugby a emboîté le pas de la société. Nous aurions plutôt souhaité le contraire. Ce n'est pas ce que nous espérions mais il nous faut nous rendre à l'évidence.
Votre club, en cette année de centenaire, doit rester une référence.
Sans vous et sans les nombreux "petits" clubs qui demeurent les fondations solides du rugby, n'existeraient plus les "hauts" dirigeants et les grands pratiquants. Ne l'oublions jamais !
Le rugby a marqué l'histoire de votre cité. Nul ne pourra le remplacer. Protégez-le et que votre jeunesse continue à grandir avec humour, passion solidarité et une bonne éducation. Laissons les acheteurs faire leur marché. Lorsque leur panier sera plein, il nous restera les milliers de corbeilles à remplir de bonheur et de rêves.
Puisqu'il paraît qu'on ne peut faire autrement, acceptons-en l'augure. Mais pas à n'importe quel prix.
Sachons nous préserver des débordements et des intrus qui veulent goûter à notre pain sans connaître l'origine de la farine.
Au diable si vos éducateurs ne forment pas que des champions !
L'essentiel étant que, comme beaucoup d'entre vous, ils façonnent des hommes avec un grand H comme ces poteaux qui se dressent depuis plus de cent ans au milieu des fougères vers le ciel tyrossais.
Pierre Albaladejo