Des artistes peintres landais vivant exclusivement de leur talent, il n'y en pas des masses : Encore moins, ceux qui affichent une double personnalité, par deux techniques de peinture bien différentes.
Didier Sarciat, c'est l'enfant de Dax et de Saubusse qui, comme ses anciens compatriotes de la marine royale, a un jour quitté le fil de l'Adour nourricier pour s'en aller chercher, sinon la fortune au moins le bonheur aux Antilles. Pour y vivre quelque vingt ans et y créer une ?uvre remarquable, avec ses personnages martiniquais qu'on croirait sortis d'une esquisse de Daumier mise en couleurs avec le désir constant de ne point trahir les lumières de l'île. Car, cet ancien (il n'a que 37 ans) professeur d'éducation manuelle et technique dans un collège dacquois, dut bien à ce nouvel état, lui qui ne rêvait que tâches rutilantes sur des fonds où éclataient tous les verts du spectre, le nécessaire apprentissage de la ligne précise avant le long travail du peintre exploitant, cette fois, sa palette sur un plan mieux préparé.
De là à rechercher une autre technique, il n'y avait qu'un pas à franchir, Sarciat en profita pour changer son nom en Ydan. Entendez, par là que toute la deuxième partie de son œuvre, où il décompose le mouvement sportif par le biais de l'aérographe porte la nouvelle signature. On y croise une flèche colorée qui est Marie-Jo Pérec au départ, de forts beaux gestes de cesta punta dont l'affiche du dernier tournoi mondial, des éclatements d'Albertville en trames serrées comme par la magie du prisme.
Du 1er au 9 octobre, salle Louis Darmanté, au-dessus des halles d'Hossegor. Vernissage le 1er octobre à partir de 18 heures.