Commande publique de la ville de st Geours de Maremne (Landes) dans le sud-ouest de la France
Le pot de résine est mis au point par un avocat et agriculteur bordelais, Pierre Hugues, qui brevète en 1844 son « nouveau » procédé pour récolter la résine : le système dit du « pot ascensionnel ».
D’une argile complice
Il créa ce calice
Pour recueillir l’offrande
Du Seigneur de nos Landes
Eric Platel
C'est ainsi qu'il a eu l'idée de créer une œuvre d'art pour décorer le rond-point de la route de St Geours-Peyrorhade.
C'est à Ydan, artiste local, que la commande a été confiée. Le maire voulait un hommage aux Landes, à leur identité et à leur histoire. Ydan a relevé ce défi avec passion et créativité.
Le Pot de résine a ainsi vu le jour à l'été 2005. Installé au centre du rond-point, il est devenu une véritable attraction pour les habitants et les visiteurs. Cette sculpture en résine, d'une hauteur de plusieurs mètres, symbolise la richesse naturelle des Landes.
Le choix de la résine n'est pas anodin. En effet, cet élément est utilisé dans la fabrication des produits dérivés de la forêt landaise. Il évoque également la solidité et la pérennité, des valeurs importantes pour la commune.
Le Pot de résine invite à la contemplation et à la réflexion. Sa forme organique et ses couleurs vives rappellent la nature florissante des Landes. Les lignes courbes et les jeux de transparence apportent une dynamique à l'ensemble.
Cette œuvre d'art a rencontré un vif succès auprès des habitants, qui se sont rapidement approprié cette nouvelle pièce du paysage. Le Pot de résine est devenu un symbole de la fierté des Landes et de leur identité.
Grâce à cette commande publique, la mairie de St Geours de Maremne a démontré sa volonté de soutenir les artistes locaux et de promouvoir la culture sur son territoire. Le maire Jean Claude Darzacq avait à cœur de faire de sa commune un lieu d'échange et de partage, et l'installation du Pot de résine en est la parfaite illustration.
Aujourd'hui, cette œuvre continue d'émerveiller les passants et d'attirer les regards. Elle est devenue un emblème de St Geours de Maremne et un témoignage de la richesse artistique de la région.
Le Pot de résine est bien plus qu'une simple décoration de rond-point. C'est un symbole de la fierté des Landes et de l'engagement de la commune envers la culture et les artistes locaux. Il rappelle aux habitants et aux visiteurs la beauté et la richesse naturelle qui les entourent, et invite chacun à s'émerveiller devant cette œuvre d'art unique.
Avant cette date, le gemmage se pratiquait selon une technique très artisanale et qui offrait de faibles rendements : le gemmage au « crot » (du gascon cròt : trou). Pour récolter la résine, les anciens résiniers creusaient un trou au pied du pin, en général entre les racines, qu’ils tapissaient de mousse. La résine obtenue, si elle n'avait pas cristallisé sur la care avant d'arriver au pied du pin, était pleine d'impuretés : des brindilles, du sable, des insectes, et elle ne contenait que très peu d'essence de térébenthine.
Avec la loi du 19 juin 1857, toutes les communes des Landes de Gascogne se trouvent dans l’obligation de boiser leurs terrains, c'est alors que le gemmage se répand sur tout le territoire. La méthode du gemmage au « crot » n’étant pas adaptée pour « industrialiser » le procédé, le nouveau « système Hugues » introduit l’usage d’un pot en argile sans trou, coincé entre un crampon (lamelle de zinc légèrement cintrée) par-dessus et soutenu par une pointe de charpentier, dans l’axe de la care, pour récolter la résine. Ce pot est dit « ascensionnel » car il suit chaque année la montée de la care. Le principal avantage est que la résine récoltée contient moins d’impuretés. Le pot sert ainsi aux quatre, cinq ou six amasses par saison. Il faut entre un mois et un mois et demi selon les pins pour qu’il se remplisse goutte à goutte.
Au milieu des années 1980, les gemmeurs remplacent le pot de résine par un sac en plastique, agrafé au bas de la care pour ne plus lever que trois amasses de 1,8 litre chacune dans la saison2. Cette technique finit elle aussi par disparaître avec l’arrêt du gemmage dans les Landes de Gascogne à la fin du xxe siècle.